• Toute sa vie, elle se donne sans compter et ne se laisse pas dominer.
    Elle garde la maîtrise de sa liberté, de son indépendance et de sa trajectoire.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    George Sand est le pseudonyme de Amantine Aurore Lucile Dupin, née à Paris le 1 juillet 1804 et décédée à Nohant (Indre) le 8 juin 1876.

    Elle est issue d’une mésalliance puisque son père, Maurice Dupin, a comme ascendant lointain Frédéric-Auguste, roi de Pologne (elle descend du Maréchal de saxe par sa grand-mère Marie Aurore de Saxe. Son grand père Charles Dupin épouse celle-ci en dernière noce alors qu’il a 62 ans) et que sa mère, Sophie Victoire Delaborde, est la fille d’un oiseleur parisien.

    <o:p> </o:p>

    George Sand se proclamait volontiers « fille d’un patricien et d’une bohémienne », une double appartenance sociale qui a fortement façonné sa personnalité. Son enfance et son adolescence en ont été déchirées car Marie Aurore, sa grand-mère paternelle, ne souffrait pas la mère d’Aurore. Les combats politiques et l’œuvre littéraire et théâtrale  sont imprégnés  de cette dualité.

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    Son père, ancien aide de camp de Murat pendant la guerre d’Espagne, décède d’une chute de cheval alors qu’elle a 4 ans. La mère d’Aurore ne veut pas rester à Nohant car sa belle mère refuse de recevoir sa fille aînée, Caroline (demi-sœur d’Aurore). La grand-mère souhaite éduquer sa petite fille, d’où un conflit entre les deux femmes qui dure plusieurs mois et qui fait souffrir l’enfant. Aurore est très attachée à sa mère et elle estimera que le combat était inégal car les biens de sa grand-mère feront d’elle, l’unique tutrice d’Aurore.

    "Il en résultat pour moi un grand mépris pour l’argent, avant que je susse ce que ce pouvait être, et une sorte de terreur vague de la richesse dont j’étais menacée."<o:p></o:p>

    George Sand Histoire de ma vie, t. I, p. 604<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    "Ma mère et ma grand-mère, avides de mon affection, s’arrachèrent les lambeaux de mon cœur."

    George Sand Histoire de ma vie, t. I, p. 683<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    " Je me disais que ma mère ne m’aimait pas autant qu’elle était aimée de moi ; j’étais injuste en cette circonstance, mais, au fond, c’était la révélation d’une vérité que chaque jour devait confirmer. Ma mère avait pour moi, comme pour tous les êtres qu’elle avait aimés plus de passion que de tendresse."

    George Sand Histoire de ma vie, t. I, p. 762<o:p></o:p>


    De ce fait, elle va être principalement élevée par sa grand-mère à Nohant. Celle-ci, aussi abusive qu’affectueuse, lui fera connaître une enfance assez libre et sera son premier professeur de musique. Deschartres, ancien précepteur de Maurice Dupin est chargé de l’instruction d’Aurore. Il lui autorise l’accès à sa bibliothèque et la laisse s’habiller en garçon pour courir la campagne. Plus tard, il l’emmènera à la chasse.

    <o:p> </o:p>

    En 1818, Aurore entre au couvent et y reste deux ans. C’est pour elle, une époque heureuse et apaisée. Sa grand-mère ne croyait pas en la vocation religieuse d’Aurore et décide de la ramener à Nohant.

    <o:p> </o:p>

    " Cette nouvelle tomba sur moi comme un coup de foudre, au milieu du plus parfait bonheur que j’eusse goûté de ma vie. Le couvent était devenu mon paradis sur terre." <o:p></o:p>

    George Sand Histoire de ma vie, t. I, p. 1007<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le retour à Nohant est difficile… Ni Deschartres ni les chiens ne la reconnaissent et tous l’appellent « Mademoiselle ».<o:p></o:p>

    Aurore a 16 ans. Hippolyte (fils naturel de son père, élevé par sa grand-mère) lui apprend à monter à cheval (sa jument s’appelle Colette)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    "L’abîme de la hiérarchie sociale s’était creusé entre des enfants qui jusque-là s’étaient sentis égaux. Je n’y pouvais rien changer, on ne l’eût pas souffert."

    George Sand Histoire de ma vie, t. I, p. 1019<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    "Colette et moi, aussi novices l’une que l’autre, avions toutes les chances possibles pour nous contrarier et nous séparer violemment. Il n’en fut rien. À partir de ce jour, nous devions vivre et galoper quatorze ans de compagnie."

    George Sand Histoire de ma vie, t. I, p. 1022<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le 16 décembre 1821, sa grand-mère meure. Sa mère souffrant de graves troubles mentaux, Aurore est conduite chez des amis, les Roëttiers, propriétaires du Château du Plessis-Picard (à Réau, près de Senart), pour y rester cinq mois. Elle y rencontre Casimir Dudevant. Leur relation est joyeuse et amicale. Il lui demande sa main.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    "Cela n’est peut-être pas conforme aux usages, mais je ne veux obtenir le premier consentement que de vous seule, en toute liberté d’esprit." <o:p></o:p>

    George Sand Histoire de ma vie, t. II, p. 27<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Cette conduite lui plaît<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    "Je trouvais de la sincérité dans ses paroles et dans toute sa manière d’être. Il ne me parlait point d’amour et s’avouait peu disposé à la passion subite, à l’enthousiasme, et, dans tous les cas, inhabile à l’exprimer d’une manière séduisante. Il parlait d’une amitié à toute épreuve."<o:p></o:p>

    George Sand Histoire de ma vie, t. II, p. 27<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ils se marient et son époux devient donc son tuteur. La première année est occupée par sa grossesse et la naissance de son fils Maurice. Aurore essaye d’ignorer les divergences qui existent entre son mari et elle. Casimir n’aime pas lire ni écouter de la musique. Il est devenu le maître de Nohant.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    "Nohant était amélioré, mais bouleversé ; la maison avait changé d’habitudes, le jardin avait changé d’aspect. Il y avait plus d’ordre, moins d’abus dans la domesticité ; les appartements étaient mieux tenus, les allées plus droites, l’enclos plus vaste ; […] On avait tué les vieux chiens infirmes et malpropres, vendu les vieux chevaux hors de service […] C’était mieux à coup sûr. […] J’approuvais tout et n’avais raisonnablement rien à regretter ; mais l’esprit a ses bizarreries." <o:p></o:p>

    George Sand Histoire de ma vie, t. II, p. 39<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    La dépression rôde….<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    "Je vis toujours dans la solitude, si l’on peut se croire seule quand on est tête à tête avec un mari que l’on adore. Pendant qu’il chasse, je travaille, je joue avec mon petit Maurice ou je lis. " <o:p></o:p>

    George Sand à Émilie de Wismes, vicomtesse de Cornulier, 28 novembre 1823, Correspondance, t. I, p. 117<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Pour fuir leur tête à tête, le couple va passer l’été au Plessis ou l’on reçoit beaucoup de monde. Aurore à 20 ans<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    "Mon mari, comme beaucoup d’autres, s’étonnait un peu de me voir redevenue tout à coup si vivante et si folle, dans ce milieu qui semblait si contraire à mes habitudes mélancoliques. " <o:p></o:p>

    George Sand Histoire de ma vie, t. II, p. 39<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Casimir n’apprécie pas le comportement de sa femme et il devient agressif. A l’automne, le couple s’installe dans une propriété à Ormesson, près d’Enghien. Aurore se sent assaillie de doutes et elle va faire une retraite dans son ancien couvent.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    "Ce n’était pas là peut-être ce qu’il m’eût fallu pour me rattacher à ma vie nouvelle. Toute cette bonté suave, toutes ces délicates sollicitudes me rappelaient un bonheur dont la privation m’avait été longtemps insupportable, et me faisaient paraître le présent vide, l’avenir effrayant." <o:p></o:p>

    George Sand Histoire de ma vie, t. II, p. 48<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Son fils lui manque, elle quitte le couvent et retourne donc dans le siècle.<o:p></o:p>

    Le couple part alors en Gascogne, dans le château de Guillery qui appartient à Casimir…fuite en avant. Pour leur malheur à tous les deux, Casimir est un homme ordinaire et Aurore une femme d’exception. Casimir chasse toute la journée.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    "Sa femme s’en plaint. Il n’a pas l’air de prévoir qu’un temps peut venir où elle s’en réjouira."<o:p></o:p>

    George Sand Histoire de ma vie, t. II, p. 61<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    “ La vie est une longue blessure qui s’endort rarement et ne se guérit jamais ” <o:p></o:p>

    George Sand à Bocage, 23 février 1845, Correspondance, t. VI, p. 807

    <o:p> </o:p>

    Elle rencontre alors Aurélien de Sèze (on est en 1825) qui est cultivé… il deviendra son amant. Cet amour dure 5 ans et bouleverse la vie d’Aurore.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    "Personne ne parle comme vous, personne n’a votre accent, votre voix, votre rire, le tour de votre esprit, votre manière d’envisager une chose et de rendre votre idée. Personne que moi, Aurélien. " <o:p></o:p>

    George Sand à Aurélien de Sèze, 10 novembre 1825, Correspondance, t. I, p. 240<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le petit Maurice était né au sein d’un couple de parents heureux alors que la petite Solange vient au monde, en 1823, dans un couple désuni. Le père supposé de Solange n’est pas Casimir mais Stéphane Ajasson de Granssagne, un ami d’enfance quel connaît depuis ses 17 ans et qu’elle retrouve à son retour à Nohant. Elle renoue avec bien d’autres amis d’enfance ce que n’apprécie pas Casimir qui bientôt préfère les beuveries et amours clandestines. Désormais, le couple fait chambre à part.<o:p></o:p>

    En 1831, Aurore quitte Nohant pour un premier séjour à Paris. Elle est engagée comme journaliste au Figaro et s’installe avec Jules Sandeau, rencontré l’été 1830, dans un appartement quai St Michel. Avec lui elle écrit son premier livre « Rose blanche » que le couple signe J. Sand. Elle signera pour la 1ère fois George Sand dont le nom « Sand » est inspiré par le nom de Jules Sandeau, pour « Indiana » paru en 1832. En 1833 elle quitte Jules Sandeau qui gardera la paternité de Rose Blanche et elle gardera le nom de Georges Sand.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    " Je voudrais avoir une sortie pour laisser échapper Jules à quelque heure que ce fût, car enfin mon mari peut tomber je ne dirai pas du ciel, mais de la diligence, un beau jour à 4 h. du matin et n’ayant pas de gîte me faire l’honneur de débarquer chez moi. " <o:p></o:p>

    George Sand à Émile Régnault, 25 mai 1831, Correspondance , t. I, p. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Avant de continuer sur les amours d’Aurore qui est devenue George Sand, je tiens à saluer la force de la femme. On a beaucoup glosé sur sa vie amoureuse et, notamment, sur ceux de ses amants les plus célèbres. D’autres amours ont accompagné sa vie. On dit aujourd’hui qu’elle était une femme libre, mais l’indépendance a un prix. <o:p></o:p>

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    Être femme indépendante était très difficile en 1830.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Sa vie privée fut un combat, souvent houleux et toujours douloureux. <o:p></o:p>

    Elle a aimé, materné tous les hommes de sa vie. Bon nombre d’entre eux l’ont trompée.
    Si George était un homme, au lieu de l’accuser de mœurs légères on sourirait de ses libertinages. Ce n’est pas pour autant la raison de son déguisement masculin. Déjà son enfance à Nohant l’avait amenée à s’habiller en garçon. A Paris elle comprit que l’habit masculin lui permettait d'entrer dans les endroits réservés aux hommes comme les bibliothèques restreintes, les musées et la fosse du théâtre. Beaucoup ont supposé que George essayait de devenir un homme. En fait elle voulait être jugée non pas en tant que femme, mais sur la base de ses talents. Elle se battait contre le stéréotype des femmes, afin qu'elles aient les mêmes libertés que les hommes. <o:p></o:p>

    Les enfants du siècle, des jeunes hommes d’exception qu’étaient Hugo, Berlioz, Chopin, Balzac, Dumas, Daumier, Nerval, Delacroix, Musset…portaient en eux un mal être. Ils avaient connu les décombres de l’empire. De leur coté, les femmes du monde ou du demi monde restaient de beaux objets de servitude ou de plaisir. Elles passaient de la dépendance de leur père à celle de leur mari ou de leurs riches amants. Leur liberté tenait de l’impensable. Elle ne pouvait se conquérir qu’au prix du scandale. C’est dans ce double contexte qu’il convient de situer la vie et les amours de George Sand.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Quelques uns de ses livres et la date de publication<o:p></o:p>

    1831, premier roman « Rose et Blanche »<o:p></o:p>

    1832 «  Indiana » ; « Valentine » ; « La marquise »<o:p></o:p>

    1833  « Lélia »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Elle se lie avec Balzac et elle écrit Indiana. C’est la célébrité.<o:p></o:p>

    En 1833 c’est la publication de Lélia qui déchaîne les passions. George Sand devient un personnage à la mode. Elle signe, à la même époque un contrat d’exclusivité avec la « revue des deux mondes ». C’est le temps des amours brèves et bi sexuelles (Marie Dorval). Son fils est en pension et George élève sa fille…elle est un peu déboussolée et se console dans les bras de l’actrice.<o:p></o:p>

    1833, c’est aussi l’année de sa rencontre avec Musset. Ils passent quelques mois heureux à Paris puis font un séjour à Fontainebleau pendant lequel Musset fit une crise hallucinatoire. Cela terrifia George. <o:p></o:p>

    A 23 ans, Musset présentait déjà les signes d’un dédoublement de la personnalité qu’il décrira fort bien et que l’on retrouve dans les personnages d’Octave et Coelio dans « Les caprices de Marianne ». George Sand a donné un peu de calme au tumulte qu’était la vie de Musset. Elle ne peut supporter le caractère cyclothymique de Musset lorsqu’elle réalise que son « ange noir » aura, sans fin, des crises de jalousie paranoïaque<o:p></o:p>

    Ils partent ensuite à Venise. Musset passe ses nuits avec des prostituées et fait, à nouveau, des crises pour lesquelles George fait venir un médecin, Pietro Pagello qui deviendra son amant.<o:p></o:p>

    Elle rencontre Michel de Bourges (en fait Louis Michel dit « de Bourges »)qu’elle nomme Everard. C’est un avocat très engagé politiquement à l’extrême gauche de l’époque. Avec lui commence une passion républicaine.<o:p></o:p>

    Ils ne vivent pas ensemble. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Au fil des années qui viennent de passer, George a aimé la rustrerie enfantine de Casimir, la fragilité d’Aurélien, la poésie de Musset….Elle a caressé le ventre de Marie…Mais ces amants, ces êtres qu’elle a su combler, soigner, n’ont pas compris à quel point elle avait besoin à son tour d’être aimée, protégée, sans jamais être dominée. Elle ne voulait pas être ravalée au statut d’objet de plaisir, d’épouse soumise, de maîtresse captive, de femme facile….Ils n’ont jamais compris à quel point elle ne supportait pas d’être entravée ou d’être déçue….Ils n’ont pas compris que sous le masque de celle qui portait redingote et pantalon et qui fumait le cigare vivait une femme pétrie de doutes et d’espoirs, une femme qui osait exprimer la révolte de toutes les jeunes filles violées pendant leur nuit de noces, l’ennui de toutes les mal mariées, de toutes les épouses trompées, de toutes celles qui sont battues. Elle cherchait celui qui l’aimerait et accepterai ses nuits d’écriture, de son autonomie, de ses initiatives.<o:p></o:p>

    Toutes ses déchirures, elle les projette dans « Lélia ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1834 « Lettres d’un voyageur »<o:p></o:p>

    1839 « Gabriel » ; « Sept cordes de la lyre » ; « Pauline »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Si tous les arts touchent Georges Sand, la musique est pour elle une vraie passion.<o:p></o:p>

    Son instabilité affective va prendre fin lorsqu’elle rencontre Chopin en 1836.<o:p></o:p>

    Leurs amours étaient discrets car Chopin craignait les réactions de sa famille. Elle part avec ses enfants et Chopin, vivre quelques temps aux Baléares.<o:p></o:p>

    En 1839, George Sand écrivait<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    "J’ai besoin de retrouver une vie plus assise. Je n’aime plus les voyages ou plutôt je ne suis plus dans les conditions où je pouvais les aimer. Je ne suis plus un garçon, une famille est singulièrement peu conciliable avec les déplacements fréquents. " <o:p></o:p>

    George Sand à Charlotte Marliani, 20 mai 1839, Correspondance, t. IV, p. 655<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    George Sand était, comme elle disait, responsable de trois enfants : Solange, Maurice et Chopin. Celui-ci est malade, il crache le sang et pèse <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:metricconverter w:st="on" ProductID="50 Kg">50 Kg</st1:metricconverter> (il a une tuberculose pulmonaire)….George jouera l’infirmière, encore une fois….<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    "Je n’étais pas illusionnée par une passion. J’avais pour l’artiste une sorte d’adoration maternelle très vive […] la destinée nous poussait dans les liens d’une longue association, et nous y arrivâmes tous deux sans nous en apercevoir." <o:p></o:p>

    George Sand, Histoire de ma vie, t. II, p. 433-434<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1840 « Spiridion »<o:p></o:p>

    1842 « Consuelo » ; « Un hiver à Majorque »<o:p></o:p>

    1846 « La mare au diable »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En 1847 sa fille Solange se marie avec le sculpteur Auguste Clésinger.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1847 « François le champi »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1848, le 23 février la révolution éclate. George Sand participe aux travaux du gouvernement provisoire avec Ledru-Rollin. Cette révolution masque la souffrance laissée par les drames familiaux et elle s’investit sérieusement.<o:p></o:p>

    Son fils Maurice est maire de Nohant.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1848 « La petite fadette »<o:p></o:p>

    1849 « François le champi » est monté en pièce de théâtre…plusieurs représentations.

    1850 C’est « La petite fadette » qui est adaptée en pièce de théâtre…échec.<o:p></o:p>

    1850 « Histoire du véritable Gribouille »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Vers la fin de l’année 1849 elle rencontre Alexandre Manceau, un ami de son fils Maurice qui le lui présente à Nohant. Il sera son dernier compagnon et qui va partager sa vie pendant 15 ans. Il achète une petite maison dans l’Indre pour qu’elle puisse s’y retirer de temps en temps.<o:p></o:p>

    1852 George Sand est reçue par Louis Napoléon Bonaparte et elle obtient la grâce de plusieurs condamnés politiques.

    1853 Sa fille Solange se sépare de son mari et le couple se dispute violemment la petite Nini. George Sand aime beaucoup sa petite fille et elle est avec elle, très affectueuse.

    1854 La garde de Nini est confiée à sa grand-mère.

    <o:p> </o:p>

    1854, George recompose ses souvenirs dans « histoire de ma vie »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1855 Nini, enlevée de force par Auguste Clésinger, son père, décède de mauvais traitements.<o:p></o:p>

    1857, George rencontre Gustave Flaubert qui vient de publier « Madame Bovary ». Il sera retrouvé plus de 400 lettres d’échange entre eux deux. Leur relation demeurera uniquement amicale..<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1858 « L’homme de neige » ; « Elle et lui » qui est l’histoire romancée de son aventure avec Musset.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1860, George Sand est malade, elle a le typhus.<o:p></o:p>

    1864, Maurice, qui n’avait jamais accepté la liaison de son ami Manceau avec sa mère, chasse ce dernier de Nohant comme un domestique renvoyé. George Sand se sépare de son fils pour suivre son compagnon.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Partons mon vieux, partons sans rancune, sans fâcherie et ne nous quittons jamais. Tout à eux, tout pour eux, mais pas notre dignité et pas le sacrifice de notre amitié, jamais <o:p></o:p>

    George Sand, Agenda, 24 novembre 1863.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    1865, Elle perd Alexandre Manceau (atteint de tuberculose).<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mort ce matin à 6 h. après une nuit complètement calme en apparence. […] J’ai fermé ses yeux. Je lui ai mis des fleurs : il est beau et paraît tout jeune. Ah mon Dieu ! je ne le veillerai plus.<o:p></o:p>

    George Sand, Agenda, 21 août 1865<o:p></o:p>


    Me voilà rentrée seule pour toujours… J’ai de bons amis et beaucoup. Mon fils est mon âme même. Je vivrai pour lui, j’aimerai les braves cœurs. Oui, oui, mais toi, qui m’a tant aimée, sois tranquille, ta part reste impérissable <o:p></o:p>

    George Sand, Agenda, 23 août 1865.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    1866 « Dernier amour »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En 1866 et 68, Maurice aura deux filles, seules petits enfants qui survivront à Georges Sand..<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1869 « Pierre qui roule »<o:p></o:p>

    1872 « Nanon »<o:p></o:p>

    1873 « Impressions et souvenirs » ; « Contes d’une grand-mère »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1875, son dernier voyage à Paris.<o:p></o:p>

    1876, le 8 juin, George Sand s’éteint. Gustave Flaubert, Alexandre Dumas et le prince Napoléon se rendent à Nohant pour un dernier adieu. Pendant la cérémonie, un hommage de Victor Hugo est lu : « Je pleure une morte, je salue une immortelle ! ». Ernest Renan dira d’elle à cette occasion : « une corde est brisée dans la lyre du siècle » et Flaubert : « Il fallait la connaître comme je l'ai connue pour savoir tout ce qu'il y avait de féminin dans le cœur de ce grand homme »  <o:p></o:p>

    George Sand repose dans son jardin de Nohant.<o:p></o:p>

    Elle laisse un roman inachevé « Albine ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Merci, George de votre courage…Vous êtes, en 2007, encore un exemple.<o:p></o:p>

    Je vais lire et relire vos romans et c’est avec regret que je condense cet article. J’ai omis tant de chose comme votre théâtre de marionnettes à Nohant ou l’aquarelle (la « Dendrite »), et seulement survolé tant de votre vie comme la musique, votre tendresse de grand mère ou votre profond engagement politique. Que ceux qui comme moi vous aime, prennent le temps d’aller vers vous ; vous nous avez comblé

     


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