• Serge Gainsbourg. Le serpent qui danse

    Le Serpent qui danse

    Baudelaire. Chanté par Serge Gainsbourg

    Que j'aime voir chère indolente,
    De ton corps si beau,
    Comme une étoffe vacillante,
    Miroiter la peau !Sur ta chevelure profonde
    Aux âcres parfums,
    Mer odorante et vagabonde
    Aux flots bleus et bruns,
    Comme un navire qui s'éveille
    Au vent du matin,
    Mon âme rêveuse appareille
    Pour un ciel lointain
    Tes yeux où rien ne se révèle
    De doux ni d'amer,
    Sont deux bijoux froids où se mêlent
    L'or avec le ferÀ te voir marcher en cadence
    Belle d'abandon
    On dirait un serpent qui danse
    Au bout d'un bâton
    Sous le fardeau de ta paresse
    Ta tête d'enfant
    Se balance avec la mollesse
    D'un jeune éléphant
    Et ton corps se penche et s'allonge
    Comme un fin vaisseau
    Qui roule bord sur bord et plonge
    Ces vergues dans l'eau
    Comme un flot grossi par la fonte
    Des glaciers grondants
    Quand l'eau de ta bouche remonte
    Au bord de tes dents
    Je crois boire un vin de Bohème,
    Amer et vainqueur
    Un ciel liquide qui parsème
    D'étoiles mon cœur !


  • Commentaires

    1
    Caillie
    Vendredi 9 Février 2007 à 20:35
    Le gainsbourg des ann? 60, c'?it quelque chose !
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